ici un jeune accenteur mouchet
Dans cette catégorie, tous les petits oiseaux sont inclus, jusqu'à la taille du merle. Ils sont nidicoles, donc restant au nid, impliquant de les mettre sous lampe. Mais attention les garder au chaud ne signifie pas les faire cuire et ni risquer de les déshydrater!
nourriture : tous les jeunes oiseaux sont nourris avec des insectes, même si ces derniers sont granivores. On utilisera de la pâtée insectivore ou universelle déshydratée vendue dans le commerce. Des vitamines seront administrées avec l'eau de boisson (Tonivit).
préparation : passer la patée au moulin à café, puis la mouiller avec de l'eau ou du réhydratant.
méthode : prendre une seringue à insuline, que l'on coupe à l'extrémité et à l'aide du piston on la remplit pour la donner à l'oiseau lorsqu'il ouvre le bec. Chez les très jeunes oiseaux il y a généralement peu de problèmes. Par contre l'opération est plus difficile lorsqu'ils sont presque volants. Une ruse consiste à les couvrir avec un linge et enlever celui-ci assez rapidement. L'oiseau ouvre alors son bec ce qui permet de lui administrer sa patée.
posologie : la nourriture sera donnée à volonté ainsi que l'eau de boisson. Il est très important de vérifier la nature des fientes afin de prévenir la déshydratation.
remarque : il faut être très prudent avec les vitamines distribuées dans l'eau de boisson, car l'excès peut provoquer des troubles irréversibles. Une journée sur trois semble suffisant. Chez certaines espèces on peut distribuer la patée sèche directement à l'aide d'une petite cuiller en plastique que l'on taillera en fonction de l'ouverture du bec (étourneau, merle).
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ici un jeune pigeon biset
nourriture : poussin premier âge, à défaut du blé ou du maïs
préparation : moudre le grain le plus finement possible de façon à faciliter le passage dans la sonde. Ajouter l'eau ou le réhydratant, attendre une quinzaine de minutes pour que le liquide soit bien absorbé par la farine (sinon risque de compactage dans le jabot).
méthode : on utilisera une seringue de 60 ml équipée d'une sonde urinaire. Introduire la sonde dans le jabot sans forcer, puis presser le piston lentement en évitant une pression trop importante qui pourrait occasionner des lésions au niveau des muqueuses.
posologie : en fonction de l'âge de l'oiseau, les doses seront plus ou moins importantes. Pour un pigeon presque adulte on peut donner 60 ml à chaque prise trois fois par jour. Il est important de donner de l'eau entre chaque gavage de façon à éviter une déshydratation des aliments dans le jabot.
remarque : il est important que les oiseaux soient en présence d'une source de chaleur, évitant l'hypothermie, surtout chez les jeunes individus. La lampe à infra rouge reste la méthode la plus simple d'utilisation. En variant la hauteur de la lampe on peut modifier la température qui sera contrôlée grâce à un thermomètre (20 à 25°C).
ici un jeune épervier (un Niais)
Qu'ils soient diurnes (buses, faucons, busards, éperviers...) ou nocturnes (chouettes et hiboux)
nourriture : les rongeurs (mulots, campagnols et souris) sont la meilleure nourriture. Le meilleur substitut reste les abats (foie, coeur) évitant certains problèmes comme la décalcification.
préparation : couper la viande en petits morceaux adaptés à la taille des jeunes oiseaux (enlever la peau et les os des rongeurs).
méthode : prendre un morceau avec une pince, puis le présenter devant le bec afin que l'oiseau le prenne seul. On peut également mettre la nourriture à disposition dans une écuelle basse, en prenant garde qu'elle ne s'avarie pas dans le temps.
posologie : à volonté sans forcer l'oiseau.
remarque : pour les très jeunes il est préférable de les mettre à la chaleur (infra rouge, bouillote,...). Les rapaces ne boivent pas, l'eau contenue dans la nourriture leur suffit. Les pelotes de réjection sont une nécessité leur permettant de se débarasser des corps indigestes, il est donc absurde de leur donner des corps étrangers dans le but de les voir régurgiter.